°1981
Les frontières du théâtre, de la performance et de la vidéo s’estompent dans la pratique artistique de Liz Magic Laser. Son œuvre se situe souvent dans des lieux semi-publics comme les banques, les salles de cinéma et les rédactions de journaux. Elle écrit des scénarios à partir de diverses sources: citations extraites de discours politiques, scènes de films, textes littéraires, etc. L’artiste tente de mettre à nu les mécanismes qui se dissimulent derrière ces situations rhétoriques spécifiques. Laser combine souvent des performances live avec des outils technologiques comme le streaming ou les liaisons par satellite. Ces innovations viennent renforcer l’action, mais lancent en même temps un certain nombre de défis.
installation vidéo, son, 30’12’’
Flight montre une performance à Times Square, l’épicentre de New York. Six acteurs se mêlent à un public installé sur les escaliers de la place. Ils jouent vingt-trois scènes de poursuites d’après des films connus. Comme la performance, les poursuites se déroulent dans des escaliers. Dans un contexte évoquant une salle de cinéma, Liz Magic Laser illustre une évolution dans l’histoire de l’art : la transformation du cinéma comme arène d’une lutte révolutionnaire comme dans Le cuirassier Potemkine en décor de traumatismes personnels comme dans The Shining.
installation vidéo et posters de films, son, 10’
Une série de posters de films de gangsters est accrochée dans la prison de Malines. Liz Magic Laser a extrait de ces films quelques scènes de détenus faisant des mouvements hystériques. Pour Prison Score (Partition pour prison), l’artiste a monté une chorégraphie en collaboration avec Lisbeth Gruwez. La danseuse belge imite les mouvements des acteurs du film. Prison Score a été filmé à la prison de Malines. L’artiste montre aussi les posters de cinéma originaux empruntés à la prison côte à côte avec le montage d’images.
Produit par Contour 2013. Cette production a été réalisée en collaboration avec le centre d’arts malinois NONA.