°1914 — †1981
Gustaaf De Bruyne a été formé à l’Académie des Beaux-Arts de sa ville natale de Malines. Il a ensuite étudié à l’Institut Supérieur National à Anvers, chez Gustave Van de Woestijne notamment. Il est devenu enseignant à l’Académie Royale des Beaux-Arts d’Anvers en 1946. Il avait perdu la vue à la fin de sa vie.
peinture à huile sur toile & gravures au burin
Le Malinois Gustaaf De Bruyne a réalisé des tableaux, des dessins, des eaux-fortes et des gravures. Il avait une prédilection pour les scènes symboliques, les paysages, les nus et les portraits, faisant appel à divers styles. Il évolua ainsi du réalisme et de l’expressionnisme vers le surréalisme. Il exprime souvent dans ses œuvres des considérations poétiques sur la vie et la mort. Le thème de l’homme aveugle devant son autodestruction revient aussi régulièrement. Contour présente sa toile Melancholia et vingt-quatre cartes de vœux, une série de gravures au burin que De Bruyne réalisa à l’occasion du Nouvel An.
Jacob Fabricius explique son choix: ‘Dans une boutique d’antiquités malinoise j’ai trouvé quelques anciennes cartes postales de la prison de Malines. J’y ai également appris à connaître l’oeuvre de Gustaaf De Bruyne. Lorsque je vis pour la première fois son dessin intitulé Wat Nu? …1975, j’étais fortement impressionné par le nombre d’expressions du visage allant de la colère à la ruse, de la joie à la réserve. Les visages reflètent des sentiments qui peuvent être connectés au thème Leisure, Discipline and Punishment. L’idée du “théâtre de la vie” semble être présente dans son oeuvre. Cette donnée se trouve également dans L’entrée du Christ à Bruxelles de James Ensor. A son tour cette peinture peut être reliée à une autre trouvaille dans cette boutique: une série de vieilles photos et de lettres d’un théâtre de marionettes de Malines. Les marionettes sur les photos ont les mêmes traits de visage rudimentaires, théâtraux, presque primitifs. Leurs expressions sont typiques comme dans le théâtre, le film et l’image mouvante, de Charlie Chaplin à Lars von Trier.’