Edgardo Aragón Díaz (MX)

°1985

Le souvenir personnel est lié à la mémoire historique collective dans l’œuvre du Mexicain Edgardo Aragón Díaz. Il revisite le passé à travers des remakes et des films, médias qui lui permettent de raconter à nouveau des histoires et de les remettre au goût du jour. Il associe ces récits aux histoires personnelles de sa famille, des histoires qui rendent compte des conditions de vie au Mexique et dans son état natal d’Oaxaca. Cette manière d’opérer, où les jugements moraux sont remplacés par des liens émotionnels, permet de regarder ces thèmes sous un autre angle que celui sous lequel ils sont généralement présentés dans les médias.

Hunter (2013)

vidéo, son, 9’34”

Un Africain fait une visite guidée dans un zoo belge, tout en chantant des chansons sur la chasse dans son pays natal. Une partie du monologue est récitée pendant la présentation des animaux aux visiteurs et est apparemment dédiée aux animaux nés en captivité. Hunter est bâti autour du contraste entre la qualité de vie d’un groupe d’animaux africains nés dans un zoo et celle d’immigrants de pays postcoloniaux, l’Afrique en l’occurrence. 

Produit par Contour 2013.

Family Effects (2007-2009)

vidéo, son, 26’

Family Effects est composée de scènes dramatiques de courte durée qui ensemble peuvent être interprétées comme un chemin de la Croix. Aragón Díaz a invité quelques jeunes membres de sa famille à rejouer des scènes de leur histoire familiale. Une histoire qui, comme l’indique l’artiste, est lardée de ‘récits de trafics de drogues, de politique mexicaine, de crime organisé, d’occupation illégale de terres et de corruption sociale’. Il fait tenir ces rôles aux enfants sur des lieux où il jouait souvent lui-même. Ils sont eux-mêmes trop jeunes pour connaître l’histoire mouvementée de leur famille, mais en ont pourtant subi les effets sous la forme notamment de stigmatisation sociale.